Le resserrement des conditions d?octroi des prêts par les banques pénalise fortement les investisseurs. Alors qu?ils avaient l?habitude d?emprunter jusqu?à 110 % du montant de leur acquisition, les voici aujourd?hui réduits à la portion congrue.
Il fut un temps où un investisseur obtenait plus facilement un crédit qu?un accédant à la propriété. Les loyers remboursant une grande partie de l?emprunt, les banques estimaient le risque faible. La fragilisation des locataires, liée à la crise sanitaire, puis à la crise inflationniste, a changé la donne. Par ailleurs, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a défini un nouveau cadre à la délivrance des crédits immobiliers, qui pénalise les investisseurs à plusieurs égards. «D?abord, le calcul concernant leur taux d?endettement a changé, explique Cécile Roquelaure, directrice des études d?Empruntis. Auparavant, lorsque l?emprunteur envisageait une mensualité de remboursement de 1000 euros, pour un loyer du même montant, la banque estimait?