ACTUALITÉS ET ÉCONOMIES

Immobilier: le prix des logements recule sous l’effet de l’envolée du coût du crédit

Cet article est issu du «Figaro Magazine»

 

L?envol des taux de crédit immobilier pèse finalement sur les prix des logements. Eux qui n?ont cessé de grimper depuis sept ans baissent enfin (- 0,4 % selon le site d?estimation immobilière Meilleurs Agents, au 1er septembre sur un an). Ce recul peut sembler faible au vu de la flambée de ces dernières années, mais la chute des prix est par endroits spectaculaire (Bordeaux – 8,6 %, Lyon, – 8,1 %, Nantes – 5,2 %). Paris, dont la cote baisse depuis 2021, voit la valeur des logements refluer cette année de – 4,6 %. Comme un symbole, le prix du mètre carré redescend sous la barre des 10.000 euros (9 944 euros).

Certaines villes tiennent bon (- 0,3 % à Strasbourg sur un an, + 0,7 % à Lille et Toulouse, + 2,2 % à Marseille?), mais pour combien de temps encore? Car, un peu partout, les volumes baissent et le temps de vente s?allonge. Le nombre de ventes devrait chuter sous la barre des 900.000 transactions (890.000) en 2023, selon Meilleurs Agents. Un niveau proche de celui de 2016. «Les années folles sont terminées», confirme Élodie Frémont, présidente de la commission des statistiques immobilières des notaires du Grand Paris. En effet, la sortie du Covid qui, en 2021, a provoqué une euphorie des ventes et dopé les prix dans les grandes villes (hors Paris), les villes moyennes et les campagnes, semble désormais bien loin.

À lire aussiMarché immobilier: les ventes en forte baisse

Perte de pouvoir d?achat

La flambée du coût du crédit, passé de 1 % sur vingt ans fin 2021 à plus de 4 %, a complètement rebattu les cartes. «Les acheteurs ont perdu 20 % de pouvoir d?achat», rappelle Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. En conséquence, les valeurs s?ajustent pour que les transactions puissent se faire. Les vendeurs sont obligés de faire un effort s?ils veulent vendre.

Ce mouvement d?ajustement n?en est probablement qu?à ses débuts, car le coût du crédit devrait continuer de progresser. Celui-ci pourrait atteindre 5 % en début d?année.

À lire aussi«Sans le prêt de nos parents, nous n?aurions jamais pu acheter»: quand la famille ou l?employeur viennent à la rescousse

» Découvrez nos ouvrages pratiques pour gérer au mieux vos finances personnelles ici.

Quitter la version mobile