Dans les 200 plus grandes villes de France, la taxe foncière a augmenté de 9,3 % en un an, a indiqué ce mercredi l?Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) dans son «Observatoire national des taxes foncières». Ce rapport signale une hausse de 26,3 % entre 2012 et 2022, «soit quatre fois l?augmentation des loyers», qui ont crû de 6,7 % sur la même période. Malgré quelques cas de hausse spectaculaires, comme à Paris (60,8 % d?augmentation en tout) et à Grenoble (+ 32,9 %), seules 35 des 200 plus grandes communes ont rehaussé leurs taux, avec une moyenne de 3,2 points, contre 24 communes l?an dernier.
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Interrogé mercredi sur Franceinfo, le président de l?Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a confirmé que 86 % des communes n?avaient pas augmenté leur taux pour 2023. «Partout en France, c?est surtout la majoration de 7,1 % des valeurs locatives, (sur lesquelles s?appliquent les taux), la plus forte depuis trente-sept ans, qui explique la flambée de l?impôt», analyse l?UNPI. L?association critique des «règles iniques» et regrette notamment que les valeurs locatives soient indexées depuis 2018 sur l?indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), et non sur l?indice des prix à la consommation (IPC), c?est-à-dire l?inflation, qui «augmente moins vite». «Pourquoi même des valeurs locatives, censées représenter le loyer annuel de chaque immeuble, sont-elles indexées sur l?inflation?», interroge l?association. L?association réclame «a minima un plafonnement» de la taxe foncière, une mesure qui avait été sérieusement évoquée au cours des débats du budget 2023 mais qui n?a pas vraiment émergé pour celui de 2024.
Pour l?année prochaine, l?UNPI prévoit une majoration de 4,2 % des valeurs locatives, ce qui signifierait une augmentation d?environ 15 % en trois ans «sans compter les hausses de taux» votées par les communes, précise l?association.